To relax or not to relax

To relax or not to relax | BalkisBeauty

🇬🇧 My regular visits to my hairdresser came to an abrupt halt in March 2020 when the first lockdown measures were put into place in London. No one could tell then, how long this new normal would last.

For me who was never able to do my own hair, these were very confusing times and hard decisions had to be made. I had, up until that point, had my hair relaxed regularly, not to look like a white woman like this Guinean man accused me of on Twitter (where else, big sigh), but because the very nature of my natural hair was not realistically manageable for me in a city like London. Truth is, my natural hair was never manageable, period. I don’t have good memories of my mom preparing me for school on Sundays and braiding my hair for the week. She soaked my mane with that dark Dax before she vigorously detangled them with a wooden Afro comb. It usually lasted the entire afternoon and was always painful. I was accused of lying once in a salon because I had booked a touch-up (the relaxer is only applied to the new regrowth) but the volume of my roots was such that it looked like I needed a full head of relaxer. A quick check on their booking systems, however, showed that I had indeed been in for a full relaxer barely a couple of months prior.

Relaxers are still a very divisive subject within black communities

Nonetheless, with Covid raging with no end in sight, I finally surrendered for the first time in my adult life and decided to let my hair be. I’ve been debating ever since whether to continue with my natural hair routine or if I should resume my relaxed hair life. And I’m not the only one. Despite a still thriving natural hair movement, a lot of Black women are going back to relaxers again mostly out out of convenience.

Maintaining my hair in its natural state is as time-consuming as I remembered. And I know it’s not compatible with my normally hectic pace. I have taken time off since the last lockdown hence why I can afford the luxury to keep up with this level of maintenance. But I know that once I am back in the rat race (hopefully with the lessons from the pandemic on self-care and mental health still vivid). this will no longer be sustainable.

It has also been harder because it has been a steep learning curve. Understanding and determining my hair porosity and finding the right products to use during this time was not easy. Going down the rabbit hole of all the natural hair influencers and YouTubers was daunting. and at times expensive.

Premium French brand Phytospecific offers gentler formulations free of harsh chemicals in their relaxers

One thing that I have been thinking of trying is Keratin treatments. They seem to be gentler on the hair compared to relaxers, but the amount of heat involved in the process and even some of the chemicals used sometimes (formaldehyde, a known carcinogen) have me thinking that maybe, this is not suitable for my very fine hair.

It would be nice to stop this false equivalence between relaxing your hair and hating yourself as a black woman. We are the only ones being judged this harshly for choosing how to style our hair while all the other women will use extensions, perms or other chemical treatments to embellish and maintain themselves. And I fully realize all the weight that black women’s hair carries and how it has been politicised and discriminated against. But I feel that that’s even more of a reason for us to be able to choose without any judgment, what suits us best. Everybody’s hair is unique and mine happens to be this big quantity of very fine hair that requires an excessive amount of time to maintain if left in its most natural state.

Right now, I have been mostly wearing protective styles and they’ve been lifesavers. Popping a wig on my freshly cornrowed hair or having Fulani braids in the summertime has made everyday life much easier (and has allowed me to save money too). Ultimately, it is my hair and only I decide what fits my lifestyle best.

What has been your hair journey, especially during the pandemic; did you implement major changes during that time?

© N’Deye S. Somparé

DéFRISER OU NE PAS DéFRISER

🇫🇷 Mes visites chez le coiffeur se sont brusquement interrompues en Mars 2020 avec les premières mesures de confinement mises en place à Londres. Personne ne pouvait alors imaginer, combien de temps cette nouvelle situation durerait.

Pour moi qui n’avais jamais su m’occuper de mes cheuveux moi-meme, une période de confusion débutait et il me fallait décider de ce que j’allais faire. Je les avais toujours défrisés, non pas pour me conformer à des critères de beauté eurocentriques et ressembler à une blanche comme m’en avait accusé un compatriote sur Twitter, mais parce que mes cheveux au naturel n’étaient pas gérables pour moi au quotidien, surtout dans une ville comme Londres. Mais la vérite est que mes cheveux au naturel n’ont jamais été gérables. Je ne garde pas de très bons souvenirs des dimanches où enfant, ma mère me préparait pour l’école et me refaisait mes tresses pour la semaine. Elle saturait ma crinière de Dax noir avant de vigoureusement les démêler à l’aide d’un peigne afro en bois. Cela occupait une bonne partie de l’après-midi et c’était toujours douloureux. Je me suis meme fait accuser de mentir dans mon salon Londonien une fois,, parce que ma coiffeuse trouvait suspect que j’aie pris rendez-vous pour une retouche de mes repousses alors que le volume de mes cheveux laissait penser que je devais payer un défrisage complet Ce n’est qu’en vérifiant leur système de bookings qu’elle réalisa que j’avais bien reçu un défrisage moins de deux mois auparavant.

En tout cas le Covid était là et bien là. Je décidai pour la première fois dans ma vie d’adulte de laisser mes cheveux en paix. Depuis, je n’arrete pas de me demander s’il vaut mieux les laisser ainsi, au naturel, ou s’il ne faut pas recommencer à les défriser.. Et je suis loin d’etre la seule car malgré un “natural hair movement” encore en plein essor, beaucoup de femmes noires reviennent au défrisage, surtout par pragmatisme.

L’entretien de mes cheveux au naturel est tout aussi laborieux que je me le rappelais. Et je sais que ce n’est pas compatible avec mon rythme de vie normal. Je suis au repos depuis le dernier confinement pour me permettre de récupérer et c’est la raison pour laquelle je peux me permettre cette routine. Mais j’imagine bien qu’une fois revenue dans la vie quotidienne, je n’aurais plus le luxe des demi-heures de coiffage tous les matins.

Ca aussi été une longue période d’apprentissage pour moi. Comprendre la porosité de mes cheveux par exemple et déterminer quels produits leurs conviennent (sans les alourdir) n’a pas été une tache aisée. La multitude de produits et l’écosystème d’influenceurs et de YouTubers “natural Hair” étaient intimidants au début et se sont révélés sources de dépenses inutiles aussi à maintes reprises.

J’envisage éventuellement d’essayer les traitements lissants à la kératine comme alternative au défrisage pur et dur. Ils ont l’air d’etre moins agressifs pour les cheveux (puisque temporaires) mais quand je vois la quantité d’outils coiffants chauffants impliqués dans le processus et certains des ingrédients utilisés parfois (le formaldéhyde, un cancérigène connu), je me dis que ce n’est peut etre pas la meilleure solution pour mes cheveux fins.

Mais ce qui serait vraiment bien, ca serait d’arrêter de policer les cheveux des femmes noires, se défriser n’équivaut pas à une haine de soi. Nous sommes le seul groupe qui est jugé de façon aussi sévère  à travers le prisme de nos cheveux alors que toutes les femmes se mettent des extensions, se font faire des permanentes et autres traitements chimiques dans le but de s’embellir ou de s’entretenir. Et je réalise pleinement tout le poids qui s’attache au sujet du cheveu afro et comment il a été politisé et discriminé. Mais c’est justement pour toutes ces raisons que nous devons aujourd’hui pouvoir  choisir ce qui nous convient le mieux dans ce domaine sans aucun jugement. Chacun d’entre nous a des cheveux qui sont uniques et il se trouve que les miens sont cette tignasse de cheveux très fins qui requièrent un temps excessivement long à entretenir dans leur état naturel.

Pour le moment je porte des “protective styles” qui sont de véritables bouées de sauvetage. J’adore juste jeter une perruque sur mes cheveux dument tressés ou me faire des Fulani braids en été. Ils me rendent la vie plus facile et me permettent de moins dépenser chez le coiffeur aussi. Après tout, ce sont mes cheveux, à moi de decider de ce qui me convient le mieux.

Quel a été votre parcours capillaire surtout pendant les différents confinements, avez vous du faire des changements drastiques dans votre routine habituelle?

© N’Deye S. Somparé

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